Aires marines protégées : La baie d’Ambodivahibe, petite merveille « écotouristique »

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Aire marine protégée (AMP) depuis décembre 2015, la baie d’Ambodivahibe est aujourd’hui un exemple de conservation de la biodiversité et de gestion durable des ressources.

Le lieu se trouve dans la région DIANA, dans la partie Nord de Madagascar. Un endroit à fort potentiel touristique et exceptionnel en termes de biodiversité marine. Il s’agit de la baie d’Ambodivahibe. L’endroit sert les intérêts économiques des communautés locales, notamment à travers les activités de pêche aux poulpes – bien réglementées depuis la mise en place de l’AMP dans laquelle l’ONG Conservation International (CI) s’est particulièrement investie – tout en étant un site attrayant pour les touristes pour sa biodiversité et la splendeur de son paysage.

Refuge idéal. La baie, idéalement située et présentant une géomorphologie peu commune dans cette partie de Madagascar, joue un rôle important dans le maintien des écosystèmes. Le canyon de 20 m de profondeur au milieu de la baie où l’eau est fraîche, a fait du site un refuge idéal pour diverses espèces face au changement climatique. La baie d’Ambodivahibe abrite aussi bien des poissons de récifs que de gros poissons dont certains sont menacés. On citera le poisson napoléon, le mérou géant et le poisson-perroquet à bosse.

Gestion durable. Ce site n’a pourtant pas toujours été à l’abri des menaces. La destruction des forêts autour de la baie, le changement climatique et surtout les activités illégales, ont failli le mettre en péril. Convaincre les communautés locales de l’intérêt économique que représente la baie a été une tâche ardue, au début, pour CI, en activité dans cette zone depuis une décennie. En effet, il fallait mener un travail de longue haleine auprès de la population des alentours : expliquer les enjeux de la préservation de ce site, et gagner leur confiance, puis les intégrer dans le processus.

Activités prospères. Le seul village qui a accepté, au début, de fermer temporairement la pêche aux poulpes durant une période définie, a vu peu à peu d’autres villages lui emboîter le pas dans la gestion durable des réserves. La naissance d’associations et autres plateformes, la mise en place de réglementations fixées par les communautés elles-mêmes, incluant la fermeture momentanée de la pêche à une certaine période de l’année, ont permis aux communautés locales de voir leurs activités prospérer. Au jour de la réouverture de la pêche aux poulpes, la quantité obtenue a plus que décuplé : de 600kg en 2000, elle est passée à 8 tonnes en 2017.

« Ecotourisme bleu ». Fin 2016, CI a lancé le projet de développement de « l’écotourisme bleu » à Ambodivahibe. Le site affiche, en effet, un paysage exceptionnel à travers les mangroves, les chenaux et les embouchures existants dans cette zone, faisant de celle-ci un site touristique exceptionnel. La tenue, en avril 2017, du festival des réserves marines à Ambodivahibe, a encore plus rehaussé la valeur de la baie sur le plan touristique. Mais il ne faut surtout pas qu’elle soit  victime de son succès.

Source : Aires marines protégées : La baie d’Ambodivahibe, petite merveille « écotouristique »