L’Afrique du Sud surfe sur le bon Cap

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C’est un groupe d’une douzaine de personnes, moitié agents de voyage, moitié journalistes, que Gabriel Taher, le Directeur de l’Office de tourisme d’Afrique du Sud en France, a emmené au Cap sur le double thème gastronomie et musique. Un éductour nouvelle formule voulu par Gabriel :

« Par le passé, nous proposions des voyages de découvertes par destinations avec un grand succès mais l’Afrique du Sud est si riche que l’idée de thématiques s’est aujourd’hui imposée. Gastronomie, musique certes, mais aussi bien être, randonnée, cultures locales, architecture, histoire ou bien sûr safaris. Dorénavant, un sondage sera lancé auprès des agents de voyages pour élire leurs axes préférés et les inviter à l’approfondir, et nous les amènerons alors sur les sites les plus concernés. »

L’Afrique du Sud est sans doute le pays offrant le plus de diversité au monde, tant en paysages, climats, faune et flore, traditions et modernité. « Le pays a réglé les problèmes de violence qui autrefois pouvaient faire hésiter certains visiteurs, les communautés vivent en harmonie et ont plaisir à recevoir les touristes. Et il y a aujourd’hui un foisonnement d’initiatives innovantes pour rencontrer l’Afrique du Sud sous des angles insoupçonnés. »

Une nation Arc-en-ciel

Avec 5 millions de visiteurs, dont plus de 120 000 Français l’an passé, la nation Arc-en-ciel voulue par Mandela a fait du tourisme une arme pour l’emploi.

« Huit billets d’avion engendrent concrètement un emploi local à plein temps et c’est une priorité gouvernementale, poursuit Gabriel Taher. Sous deux ans, l’objectif est de doubler le nombre de nos touristes. »

D’où une énergie à promotionner la destination auprès de tous les décideurs. Et le moins que l’on puisse dire est que la tâche leur est grandement facilité.

L’Afrique du Sud, avec trois climats (tropical, indien, méditerranéen), une flore et une faune riches et endémiques, des infrastructures modernes, une préservation de l’histoire… offre de multiples angles de découvertes.

Et chaque jour, des initiatives nouvelles se font jour, appuyées sur la tradition ou carrément décalées.

Au Cap, « la ville-mère » où tout a commencé en 1657 par le simple souci de trouver des légumes frais pour lutter contre le scorbut menaçant les marins hollandais en route vers les Indes, on voyage des maisons colorées des Maltais de Bo Kaap aux bars branchés proposant des mariages gin-chocolat, en passant par l’immense mall Victoria et Alfred du Waterfront et sa grande roue ou l’ascension de la Table Mountain en téléphérique pour un pique-nique sous le soleil couchant.

A 45 kilomètres à la ronde, tous les paysages possibles de la planète se rencontrent : déserts, plages, manchots antarctiques sous le soleil, baleines, autruches, babouins, vignobles, musiciens en tous genres… C’est ici que plus de 500 publicités sont tournées par an pour les plus grandes marques de la planète, les top models les plus en vue, et les films aux décors exigeants.

« On n’a pas fini de redécouvrir l’Afrique du Sud, conclut Gabriel Taher, approuvé à 100 % par ses accompagnateurs du voyage.

Qui peut proposer de perdre son regard vers le lointain au cap de Bonne Espérance, partir à la rencontre des éléphants, se brancher high tech, ou siroter un grand cru dans un vignoble dans la même journée ou presque ? C’est aussi ça, l’arc en ciel voulu par Madiba, Nelson Mandela. »

Source : Yves Pouchard – L’Afrique du Sud surfe sur le bon Cap