Madagascar : “ouvrir une nouvelle ère de tourisme avec les Français”

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Madagascar est venu en force à Top Resa. Les autorités malgaches sont ‘motivées pour relancer la destination’. Elles veulent doubler leur fréquentation, et comptent sur les touristes français.

Roland Ratsiraka, ministre du Tourisme, et Joël Randriamandranto, président OT de Madagascar.
Roland Ratsiraka, ministre du Tourisme, et Joël Randriamandranto, président OT de Madagascar.

Le ministre du Tourisme, Roland Ratsiraka, le président de l’OT, Joël Randriamandranto, et son représentant en France, Gaël de la Porte du Theil (Interface), ont organisé une conférence mercredi 21 septembre sur le salon IFTM Top Resa.

Objectif : montrer leur motivation pour la relance de la destination. Déjà à travers une nouvelle marque, ‘Madagascar l’île trésor’ et un nouveau logo. En signature visuelle, on reconnaît un lémurien avec sa queue rayée au côté d’un caméléon, et l’ombre d’un baobab glissée entre eux.

Deux fois plus de touristes
Ensuite, sur le salon IFTM Top Resa, l’OT ‘a doublé la surface de (son) stand’ pour rencontrer agences et TO. L’objectif des autorités malgaches est de doubler la fréquentation de l’île en 2018. En 2015, le pays a reçu 244.139 touristes, loin des 315.000 de l’année 2008 de référence.
Sur ce total, les Français représentent -toujours- près de la moitié (47,50%), les Italiens 16,80%. Mais il ne s’agit pas du même tourisme, explique le ministre. ‘Les Italiens viennent en séjour balnéaire à Nosy Be, quand les Français découvrent le pays à travers des circuits’. La durée moyenne de séjour est de 20 jours à Madagascar.

Patrimoine naturel
Madagascar veut s’affirmer comme une destination unique. ‘Toutes proportions gardées, nous avons la deuxième forêt primaire après le Brésil’ indique Vola Raveloson, directrice exécutive de l’OT. C’est pourquoi Madagascar veut mettre en avant son atout nature: ses 43 parcs nationaux, 294 espèces d’oiseaux, 50 espèces de lémuriens et 6 espèces de baobabs.

En conséquence, les secteurs prioritaires définis pour le tourisme à Madagascar s’articulent en 5 points: trekking, tourisme vert, observation des oiseaux, pêche sportive et plongée. Le tout avec l’appui d’ONG et de fonds étrangers.

Difficultés aériennes et sécuritaires
“Il faut rétablir la confiance” a déclaré le ministre, conscient des difficultés qui ont rendu les professionnels français méfiants (insécurité, non-fiabilité des opérateurs…). Lui veut “ouvrir une nouvelle ère pour le tourisme malgache avec les Français”.
Selon le ministre, les problèmes d’Air Madagascar sont en voie de résolution. L’entreprise est à vendre. Ce que confirme le DG, Gilles Filliatreault, qui indique avoir “reçu une dizaine de déclarations d’intérêt”. La compagnie est aussi sortie de la liste noire de l’UE en juin. Et d’autres acteurs relient la France à Madagascar comme Air Austral via la Réunion, ou Turkish via Istanbul.
Sur le plan de la sécurité des ressortissants français, plusieurs affaires criminelles en moins de dix ans, dont la plus récente à Sainte-Marie en août dernier, ont freiné les envies de voyages à Madagascar. Le ministre ne le cache pas, mais compte sur le travail de la police et de la justice.

Nouvelles infrastructures
En termes d’équipement, Madagascar s’est engagé dans une rénovation de l’aéroport international d’Ivato (à Tana) avec ADP et Bouygues. Des routes vont aussi être refaites dans le sud (Tuléar, Fort-Dauphin) et bitumées. Un investissement de 600 M€ est prévu avec le soutien de la Banque mondiale. Quant aux nouveaux frais de visa touristique (31 euros pour un séjour de moins de 30 jours), ils vont contribuer en partie à “l’amélioration des infrastructures” a précisé le ministre.

Source:Myriam Abergel

http://www.quotidiendutourisme.com/site/destination-madagascar-ouvrir-une-nouvelle-ere-de-tourisme-avec-les-francais–103083.html