Des administrations africaines du tourisme signent la déclaration de Kinshasa

You are currently viewing Des administrations africaines du tourisme signent la déclaration de Kinshasa
  • Temps de lecture :7 min de lecture

ALGER – La déclaration de Kinshasa a été signée par des administrations africaines du tourisme, en vue de traiter les problématiques du braconnage et de l’empreinte carbone, préoccupations importantes du secteur, a indiqué l’Organisation mondiale du Tourisme (OMT) sur son site web.

Cette déclaration a été signée à l’issue d’une semaine intensive d’échange de données d’expérience et de renforcement des capacités en rapport avec la protection de la vie sauvage et de la biodiversité, tenue à Kinshasa.

Cette initiative régionale, menée dans le cadre du programme OMT/Chimelong sur la vie sauvage et le tourisme durable, a débouché notamment sur la déclaration de Kinshasa traitant des problématiques du braconnage et de l’empreinte carbone, préoccupations importantes du secteur.

La conférence régionale a fait la synthèse des ateliers de formation itinérants qui se sont déroulés tout au long de l’année 2017 dans le but d’encourager les populations locales et les acteurs du tourisme à se faire les défenseurs de la conservation de la biodiversité et de la protection de l’environnement.

L’an dernier, ce sont plus de 120 personnes du Bénin, du Gabon, de Guinée, du Niger et de la République démocratique du Congo qui ont bénéficié de la formation, destinée à renforcer les compétences nécessaires pour plaider cette cause en concevant et en menant à bien localement des initiatives dans leurs pays respectifs, qui furent présentées pendant la conférence.

Lors de la cérémonie d’ouverture, à laquelle ont assisté plus d’une centaine de participants de ces cinq pays, plus le Zimbabwe, le ministre du tourisme de la République démocratique du Congo, Franck Mwe di Malila Apenela, a souligné que le lien entre le développement du tourisme et la conservation de la biodiversité revêt une importance vitale et que ce n’est pas une coïncidence qu’il figure parmi les principales priorités du programme d’action de l’OMT pour l’Afrique à paraître prochainement.

Le directeur exécutif de l’OMT, Shanzhong Zhu, a exprimé l’espoir que les résultats présentés pendant la conférence débouchent sur des activités génératrices d’avantages économiques et encouragent la protection et une gestion appropriée de la biodiversité, de manière compatible avec un développement durable du tourisme.

La cérémonie d’ouverture a été suivie d’une allocution principale prononcée par le journaliste et producteur Seamus Kearney, lequel a insisté sur les possibilités d’associer les médias aux initiatives en rapport avec le tourisme durable et sur la nécessité d’une communication honnête et transparente.

La délégation de l’OMT, composée de directeur exécutif, Shanzhong Zhu, et le directeur adjoint du programme pour l’Afrique, M. Jaime Mayaki, a été reçue officiellement par le Premier ministre de la République démocratique du Congo, Bruno Tshibala.

Cette entrevue fut l’occasion de souligner la relation essentielle entre diversification économique, développement du tourisme et conservation de la biodiversité en République démocratique du Congo et de saluer la vision de l’avenir de son gouvernement qui fait du tourisme une priorité pour la création d’emplois.

Une table ronde a réuni les ministres du tourisme de la République démocratique du Congo, Franck Mwe di Malilia Apenela, et de la République du Niger, Ahmet Botto, ainsi que le Secrétaire permanent du ministère du tourisme et de l’hôtellerie de la République du Zimbabwe, le Dr Thokozile Chitepo, et le directeur exécutif de l’OMT, Shanzhong Zhu.

Ils ont mis en relief l’importance de la communication institutionnelle et étaient d’accord sur le potentiel de mobilisation des autorités touristiques à l’appui des mesures de conservation des espèces sauvages.

La participation des populations locales, la mise au point de programmes d’éducation en rapport avec le tourisme durable et la sensibilisation à la biodiversité et à la vie sauvage ont été certains des thèmes mis en avant au cours du débat ministériel.

Les réalisations de l’Année internationale du tourisme durable pour le développement célébrée en 2017, la Déclaration de Lusaka sur le tourisme durable et la mobilisation des communautés en Afrique et la première Charte africaine de tourisme durable et responsable adoptée par la COP 22 offrent un cadre idéal pour faire évoluer le secteur du tourisme vers des pratiques plus durables a déclaré le Directeur exécutif de l’OMT, Shanzhong Zhu.

Dans la Déclaration, les pays signataires prennent l’engagement de renforcer le rôle du tourisme durable en tant que levier du développement local et d’appui à la conservation et à la préservation de l’environnement, de contribuer au renforcement de la conservation de la biodiversité, faire un travail de sensibilisation et lutter contre les diverses formes de surexploitation des ressources, notamment le braconnage, et de réduire l’empreinte carbone des activités liées au tourisme.

La communication stratégique au cœur de l’action de plaidoyer

En plus de la conférence régionale, les délégués ont participé à un atelier de formation consacré à la communication et aux relations médias, animé par Mme Rut Sobrino Gomez, responsable à l’OMT du projet médias pour le programme OMT/Chimelong. Sur le thème “Communiquer le lien entre vie sauvage et tourisme durable”, des fonctionnaires de ces pays ont analysé le potentiel de la vie sauvage au service de la promotion de leurs destinations et passé en revue les méthodologies et les pratiques en matière de communication stratégique pouvant leur être utiles.

L’atelier a offert un tour d’horizon complet des angles d’approche, théoriques et pratiques, de la communication stratégique et des différentes modalités de gestion des relations médias.

L’activité de formation recouvrait la création de produits novateurs pour susciter l’intérêt des journalistes, l’établissement d’une relation de confiance avec le milieu des médias et comment donner aux organes de presse les moyens de défendre la cause de la protection de la vie sauvage et du tourisme durable.

Les participants, par petits groupes de travail, se sont exercés à formuler des stratégies de communication pour leurs produits touristiques, comme peuvent l’être les parcs de Zongo et de Malebo en République démocratique du Congo.

L’atelier sur la communication et les relations médias comme la conférence régionale s’inscrivaient dans le cadre du programme OMT/Chimelong.

Cette initiative, dont l’exécution s’étend de 2017 à 2019, traite du potentiel du tourisme durable entendu comme un moteur essentiel de la protection et de la conservation de la vie sauvage en Afrique et en Asie.

Le programme inclut, entre autres, un renforcement des capacités des administrations du tourisme, une mobilisation des médias sur ces dossiers, y compris un prix du journalisme, et la mise en valeur des talents grâce à un programme de bourses.

Source : Des administrations africaines du tourisme signent la déclaration de Kinshasa