Tourisme: l’Afrique, nouvel horizon des tours opérateurs

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L’Afrique a le vent en poupe au Salon du tourisme de Paris. La Tunisie et l’Egypte redeviennent attractives et de nouvelles destinations s’ouvrent en Afrique. 417 projets hôteliers seraient actuellement portés par les grandes chaînes sur le continent qui se prépare à doubler le nombre de ses touristes. 110 millions de voyageurs internationaux sont attendus en 2030.

Les touristes sont de retour en Afrique du Nord avec la reprise confirmée de la Tunisie (+83%), de l’Egypte et de la Mauritanie. Ces pays espèrent avoir tourné la page noire du terrorisme. Le Maroc poursuit également sa croissance (+12%).

Des destinations hier délaissées en raison de l’instabilité politique, comme le Zimbabwe, Madagascar, la Côte d’Ivoire ou encore le Cameroun, sont également de retour cette année au Salon du tourisme de Paris pour courtiser les voyagistes français.

Un intérêt grandissant
Encore peu fréquenté par les touristes internationaux, le continent africain suscite un intérêt grandissant: «Cette année, ce sont les destinations africaines qui ont eu la plus forte croissance au sein de Voyageurs du Monde», souligne Jean-François Rial, PDG du groupe qui comprend les marques Terres d’Aventure, Comptoir des Voyages ou encore Allibert Trekking.

Surfant sur l’appel des grands espaces et de la vie sauvage, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Namibie, le Botswana ou l’Ethiopie ont la cote «avec des prestations chères mais impeccables», soulignant ainsi qu’il s’agit «souvent de tourisme très haut-de-gamme», poursuit-il.

L’Afrique du Sud a franchi pour la première fois la barre des dix millions de touristes en 2016. Juste derrière le Maroc et ses 11,3 millions de visiteurs.

Les lignes bougent
Certaines destinations africaines n’en sont encore qu’aux balbutiements en termes touristiques. C’est le cas du Tchad, qui a spécialement dépêché au Salon du tourisme, Madeleine Alingué, sa ministre du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat. «Nous voulons changer l’image du Tchad, un travail a été fait dans la région pour plus de stabilité», résume Madeleine Alingué, qui reconnaît se lancer dans «un travail initiatique, de reconnaissance et de localisation» de son pays.

Partout, il faut former un personnel qualifié et mettre à niveau les infrastructures. Des millions d’emplois sont en jeu et une simple excursion peut faire vivre plusieurs familles durant une saison.

L’Algérie, le Rwanda et le Mozambique pointent prudemment leur nez dans le secteur pour diversifier leur économie.

Afrique: nouvel horizon
En 2017, les arrivées de touristes internationaux sur le continent ont augmenté de 9%, un rythme supérieur à la moyenne mondiale.

D’après l’African Tourism Monitor 2018, 417 projets hôteliers sont actuellement dans les cartons des grandes chaînes hôtelières, contre 365 en 2016 et 250 en 2015. Le groupe Accor a annoncé la création d’un fonds d’investissement d’un milliard d’euros, dédié à l’hôtellerie africaine, en partenariat avec un fond qatari. Une quarantaine d’hôtels (9000 chambres) devraient ainsi être créées dans un premier temps.

Au-delà du tourisme international, des hôtels sont également destinés à recevoir les voyageurs d’affaires, mais aussi la nouvelle classe moyenne africaine. Malgré le déficit de connexion internet, Airbnb connaît également une croissance rapide sur le continent. Et selon une étude, parmi les huit pays qui connaissent la croissance la plus rapide «trois sont situés en Afrique: le Nigeria, le Ghana et le Mozambique».

Source : Tourisme: l’Afrique, nouvel horizon des tours opérateurs