Les tissus
L’histoire des tissus est liée à celle des styles. Le XVIIe et le XVIIIe siècle furent les siècles les plus riches dans l’art des tissus. Les principaux ateliers étaient installés à Tours, Paris et surtout Lyon, grand centre du tissage de la soie.
La soie a un aspect très riche, très délicat et très éclatant. Les couleurs ressortent aussi bien dans les Lampas (soieries à motifs à plusieurs tons), les Damas (motifs ton sur ton, dessin mat sur fond brillant), les brocarts d’or et d’argent.
Toutes ces soieries reproduisent les dessins ornementaux : rinceaux de feuillages, arabesques, fleurs, cornes d’abondance, palmes, couronnes…
Le prix prohibitif de la soie ne permet pas de l’utiliser souvent dans l’hôtellerie, et toutes les fabriques de tissus reproduisent des Lampas et des Damas à partir de fibres synthétiques. Les dralons ont l’avantage d’un entretien plus facile tout en donnant une apparence précieuse.
Au XVIIIe siècle, toutes les cours étrangères passaient des commandes à Lyon pour recevoir les soieries françaises ornées de divers motifs décoratifs, en fonction des événements : médaillons, rubans, scènes bucoliques…
Au XIXe siècle, de nouveaux dessins apparaissent : couronnes de lauriers, étoiles, palmes et abeilles napoléoniennes.
Sous le second Empire, on revient au tissage des satins brochés de Versailles.
De nos jours, les doupions et les shantungs permettent un décor raffiné. Les cotonnades, les percales glacées, les chintz (technique de finition par glaçage du tissu) unis ou à motifs donnent au décor une fraîcheur, les jacquards (méthode de tissage très décorative) sont très prisés.
Pour le confort des clients, les tentures sont doublées d’un tissu occultant et les voilages rendent la chambre plus intime. Le couvre-lit est souvent du même tissu que les tentures, ou du moins en harmonie. Suivant le tissu choisi (coton, polyester), il est plus ou moins facile d’entretien.
Couvre-lits, tentures et voilages doivent répondre à la norme anti-feu.
Les tissus des sièges (cotons satinés, velours, jacquard) doivent résister à l’usure, et éventuellement être traités antitaches.
Les salles de bains
Pièce de bien-être, la salle de bains souvent aveugle, de superficie moyenne (de 6 à 16 m2), est réalisée dans le même style que la chambre d’hôtel.
Les murs et le sol
– La faïence (pour les murs seulement) : argiles diverses broyées, mélangées, atomisées et, après pressage, recouvertes d’un émail décoratif qui rend la faïence imperméable à l’eau. Le carreau de faïence peut avoir des traits, creux et bosses pour des effets d’ombre et de lumière et de sensibilité au toucher.
– Le grès : mélange de silice et d’argile qui, chauffé à haute température, subit une vitrification partielle et devient imperméable à l’eau et très résistant.
– Le grès cérame : grès pressé non émaillé et coloré dans la masse. Il est inusable et peut être poli (à poser au mur ou au sol).
– La terre cuite : matériau noble et naturel dont la coloration est celle de l’argile cuite. Nécessite un traitement par imprégnation et un entretien régulier.
– La pâte de verre : élément de décoration, parfois utilisée pour les pare-douche ou pare-bains, qui peut aussi remplacer l’un des murs de la salle de bains pour laisser passer la lumière naturelle.
– le parquet : conçu spécialement pour les pièces d’eau, étudié pour résister aux projections d’eau et aux variations de température.
Les sanitaires
• La baignoire
– En fonte (mélange d’acier et de carbone) émaillée : très rigide et robuste, garantit une excellente isolation phonique, une bonne qualité thermique et une certaine longévité ; son entretien est facile.
– En acryl (matériau de synthèse) : reconnu pour sa légèreté et sa douceur au toucher ; permet une meilleure conservation de la température de l’eau ; existe en plusieurs coloris pastel, avec fond antidérapant, de formes différentes (baignoires rondes, ovales, asymétriques, à pans coupés), avec reposoirs pour les jambes, repose-tête, pieds réglables, avec ou sans poignées pouvant s’adapter aux dimensions de la salle de bains. Les baignoires acryliques ont une excellente endurance aux produits chimiques et aux rayons ultraviolets.
– Le système balnéo : adaptable sur les baignoires acryliques mais aussi sur certaines baignoires en fonte. Le principe : plusieurs hydrojets répartis sur les parois de la baignoire et des injecteurs de microbulles d’air permettent des massages toniques ou la relaxation.
Trois systèmes existent : air, eau/air ou mixte. La baignoire balnéo est équipée d’un variateur pour moduler l’intensité du massage, d’une crépine d’aspiration d’eau brevetée anti-aspiration de la chevelure et d’un programme d’assèchement automatique des têtes d’injecteurs d’air après utilisation pour une hygiène totale. Elle peut être équipée de spots lumineux. Elle répond aux normes d’hygiène, de sécurité électrique et d’aptitude à l’emploi.
• La douche
– Avec receveur : il s’agit de bac à douche de forme carrée, rectangulaire ou quart de rond, en grès émaillé, céramique ou acrylique à poser, encastrer ou surélever ; en complément de la baignoire ou seul pour gagner de la place.
– Sans receveur : c’est-à-dire sans bac à douche, à même le sol dont la pente est étudiée pour permettre l’évacuation de l’eau (équipée d’un siège rabattable elle est préconisée dans les salles de bains accueillant des personnes handicapées). Le carrelage au sol doit être antidérapant.
– Le pare-douche : en verre Sécurit de préférence autonettoyant (cette qualité de verre est obtenue par dépôt, lors de la fabrication, d’un matériau hydrophile efficace contre les gouttes d’eau).
• La robinetterie de douche
– Le mélangeur (deux têtes de robinet et un bec) : aspect décoratif à poser au mur ou sur la baignoire.
– Le mitigeur : design simple et épuré, se manipule d’une seule main et d’un nettoyage facile.
– Le mitigeur thermostatique : il est équipé d’une poignée graduée pour régler la température de l’eau au degré près. Un système de sécurité (anti-brûlure) évite de dépasser les 38 °C ; un élément thermosensible corrige automatiquement toute variation de température (y compris en cas d’arrêt de l’eau froide) ; un régulateur de débit optimise la consommation d’eau chaude.
– La barre de douche : elle est équipée d’un mitigeur thermostatique, d’un flexible doté d’un limiteur de débit, d’une douchette à variateur de jets (système anticalcaire incorporé), et peut devenir une véritable colonne de douche avec douchettes latérales orientables permettant une douche hydromassante.
• Les lavabos et les vasques
– le lavabo plan : la cuve du lavabo classique en céramique est prolongée par un plan du même matériau, ce qui facilite le nettoyage et permet une large plage de pose d’objets.
– la vasque : en céramique, ou quelquefois en verre, à poser dessus ou dessous un plan de toilette en menuiserie, en carrelage, en marbre, en pierre ou en verre.
Les toilettes
Les toilettes sont en céramique, de la même couleur que le lavabo ou la baignoire.
La cuvette des toilettes peut être sur pied ou suspendue avec mécanisme permettant d’économiser l’eau (débit 3/6 litres d’eau).
Les accessoires de toilette
Il s’agit des éléments complémentaires à la salle de bains, utiles et décoratifs, à savoir : barres porte-serviettes, rack porte-serviettes, porte-serviettes chauffant, porte-savon, distributeur de papier toilette, balayette WC, miroir grossissant, pèse-personne, patères pour peignoirs, barre et rideau de douche, panier ou plateau pour produits d’accueil.