Paris. Un hôtel ou un restaurant peut aussi marquer les esprits par ses fleurs. Lesquelles choisir ? Où les mettre en valeur ? Comment les entretenir ? Éléments de réponse avec le fleuriste Stanislas Draber.
La clientèle asiatique y est très sensible. Au George V, à Paris, on en fait un axe de communication depuis de nombreuses années… La décoration florale n’a rien d’anodin dans un hôtel ou un restaurant. Elle fait partie de son identité, de son positionnement. Plus encore : certains clients associent le souvenir d’un séjour ou d’un repas à la qualité des fleurs mises en évidence dans un lobby, une chambre, sur une terrasse…
• Respecter les saisons : “Si je n’ai qu’un seul conseil à donner, c’est celui de rester dans la saisonnalité.” Pour le fleuriste Stanislas Draber, cette évidence est devenue principe : “Pour les fleurs, comme pour les fruits et les légumes, il faut respecter les saisons.” Résultat : chaque matin, il va se fournir en fleurs fraîches au Carreau des producteurs, à Rungis (Val-de-Marne). Autre conséquence de ce parti pris lié aux fleurs du moment : “Je n’ai jamais plus de trois sortes de fleurs différentes en boutique.” Mais chaque sorte peut se décliner en plusieurs variétés, à l’instar des roses, dont il peut avoir des dizaines de variétés et pour chacune d’elle un parfum bien spécifique. Des roses qu’il ne propose évidemment pas le 14 février, jour de la Saint-Valentin, “car ce n’est pas la saison “.
• Éviter les mélanges : Stanislas Draber ne mélange pas ou peu les fleurs. Il ne recourt pas non plus aux feuillages. “Un bouquet doit être le plus naturel possible. Comme s’il venait du jardin.” En revanche, le fleuriste s’attache à la forme d’une fleur et, bien sûr, à son parfum. Pour lui, un bouquet réussi, “c’est comme un bon plat, il est généreux, simple et savoureux”. Si bien que certains concierges de grands hôtels parisiens reconnaissent d’emblée ses bouquets.
• Prendre le temps d’entretenir : Enfin, “il faut traiter un bouquet comme on traite un client dans un hôtel », explique le fleuriste. Autrement dit : “On change l’eau d’un vase comme on change les draps d’un lit.” C’est ce qui va permettre de voir les fleurs vivre, évoluer, s’ouvrir, s’épanouir. Autre recommandation de Stanislas Draber : “Pas de contenant en plastique.” Dans sa boutique du VIe arrondissement de Paris, il n’a que des poteries.