Transport aérien – Air Madagascar se prépare pour l’open sky

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Air Madagascar se prépare pour accueillir la concurrence. Hery Rajaonari­mampianina a évoqué la nécessité de l’ouverture du ciel pour Madagascar.

Madagascar doit se préparer pour l’Open Sky. « Notre compagnie aérienne nationale devra désormais se préparer aux défis de l’open sky. Il s’agit d’une ouverture qui devra toutefois se faire dans les règles et le respect des normes. Avec l’open sky, la concurrence sera de mise pour notre compagnie nationale Air Madagascar, cela impactera sur la qualité de ses services, et le tarif, au bénéfice des usagers », a déclaré Hery Rajaonarimampianina, président de la République lors de l’inauguration des nouvelles infrastructures liées à l’extension et la modernisation de l’aéroport de Sainte-Marie, Ravoraha, vendredi. Ce projet figure dans la contribution à la relance et au développement du tourisme pour répondre aux défis de la densification des transports aériens.
Rado Ratobisaona, secrétaire général du Centre de réflexion des économistes de Madagascar ( CREM) souligne les enjeux de cette voie de concurrence que la compagnie Air Madagascar envisage de prendre pour rebo­oster l’économie. « L’open sky reflète la libéralisation qui donne un aspect mondialiste. Air Madagascar doit alors faire face à une grande reforme pour le redressement de la compagnie. Le respect des normes internationales comme la construction des infrastructures et la qualité de services est incontestable », affirme-t-il.

Enjeux
Il a aussi insisté sur le grand enjeu pour la souveraineté de la compagnie nationale. « La recherche d’un partenariat est l’une des mesures que la compagnie doit adopter mais il reste à savoir quelle option l’État va entreprendre. Le partenariat reflète un partage de responsabilité. L’appli­cation de cette mesure semble délicate en raison du changement de part d’action pour le marché. Il est impératif que dès le début l’État mette en place les critères pour préserver l’étiquette de la compagnie nationale. »
Madagascar projette d’accueillir sept cent mille visiteurs d’ici 2016. Un objectif qui nécessite beaucoup d’infrastructures. Selon un technicien dans le domaine du tourisme, « il nous faut au moins 2800 vols par an pour un avion de deux cent cinquante passagers ». Cinq compagnies assurent actuel­lement le trafic aérien à savoir Air Mada­gascar, Air Austrail, Air France, Air Corsair et Air Mauritius. La fréquence des vols assurés par ces compagnies reste encore insuffisante. « Si ces compagnies vont alors assurer des vols quotidiens, l’objectif pourrait être atteint. De plus, la concurrence par l’ouverture du ciel peut engendrer la diminution des tarifs pour la destination Madagascar. Il reste à savoir si le monopole des lignes intérieures sera assuré par la compagnie nationale. »
Du côté hébergement, le renforcement d’une offre touristique à travers l’implan­tation des hôtels répondant aux normes internationales doit être en vue. Le faible nombre de structures d’accueil est une contrainte pour le tourisme. Des compagnies étrangères comme Emirates et Etihad qui opèrent déjà aux Sey­chelles et à Maurice ont
déjà montré leur intérêt pour l’ouverture du ciel à Mada­gascar. Vu l’envergure de ces compagnies arabes, Air Madagascar aura du mal à soutenir la comparaison.

Source : Transport aérien – Air Madagascar se prépare pour l’open sky