Aération, luminosité, agencement : quelles solutions adopter pour rendre accueillante et facile à vivre une pièce sans lumière du jour ? Éléments de réponse avec l’architecte Aldric Beckmann.
Une salle de bains sans fenêtre peut vite donner l’impression d’être enfermé, comme dans une boîte. Heureusement, il existe des alternatives pour faire oublier l’absence de lumière du jour. On peut jouer avec les matériaux, les éclairages, les tonalités dominantes et l’agencement même de l’espace. C’est ce qu’ont fait les architectes Aldric Beckmann et Françoise N’Thépé au Parister, un hôtel 5 étoiles de 45 chambres et suites, qui a ouvert ses portes rue Saulnier à Paris (IXe).
Une grande porte coulissante
« Au départ, pour les salles de bains aveugles de l’hôtel, j’avais préconisé de créer une fenêtre donnant sur la chambre, avec un système de store pour assurer l’intimité de la personne en train de prendre une douche ou un bain« , explique Aldric Beckmann. Mais l’idée a finalement été abandonnée par le propriétaire de l’établissement. Résultat : « Chaque salle de bains sans fenêtre s’ouvre sur la chambre grâce à une grande porte coulissante », poursuit l’architecte. Un gain de place assorti d’un geste simple à réaliser « pour entrouvrir cette porte facilement, voire la laisser entrouverte même le temps d’une douche ou d’un bain ». Car plus on fait circuler l’air dans une salle de bains aveugle, mieux c’est. Toutefois, une aération optimale nécessite l’installation d’une VMC (voir encadré).
Carrelage en pâte de verre céladon et variateurs de lumière
Côté matériaux, Aldric Beckmann a privilégié les tonalités claires. À savoir de la pierre couleur blanc cassé pour le sol et du carrelage en pâte de verre céladon pour les murs. S’y ajoutent une paroi de douche toute en transparence et des tablettes en verre pour poser et ranger. « Moins on ferme les rangements, plus on a l’impression de gagner en espace« , souligne l’architecte. Enfin, pour l’éclairage, les spots encastrés au plafond sont tous équipés de variateurs de lumière. Une façon d’adoucir l’atmosphère, sans pour autant se sentir dans l’ombre ou insuffisamment éclairé, surtout dans un petit espace. Car les salles de bains du Parister sont toutes séparées des toilettes, ce qui en diminue d’autant la superficie.