C’est le projet phare parmi ceux retenus dans le cadre d’une coopération accrue entre les deux pays, faisant suite au voyage du roi Mohammed VI et d’une forte délégation marocaine en novembre 2016 à Madagascar.
Le Maroc veut dupliquer à Madagascar ce qu’il a réalisé dans lagune de Marchica (ou lagune de Nador), l’une des plus importantes de la mer Méditerranée, située au nord-est du « royaume chérifien ». Cet écosystème d’une superficie de 115 kilomètres carrés est séparé de la mer par un cordon littoral dunaire très fragile de 25 kilomètres de long. Le secrétariat d’État marocain chargé de l’Eau et de l’Environnement a investi dans le nettoyage et la dépollution des rives, des plages et du plan d’eau de la lagune ainsi que dans le nettoyage, la purge et le dévasage de ses fonds. Des actions proposées pour le canal des Pangalanes qui longe la côte est de Madagascar sur près de 700 kilomètres de Tamatave à Farafangana. Ce parcours prisé des touristes est constitué de nombreuses lagunes et fleuves côtiers qui ont été reliés par un canal artificiel construit durant l’époque coloniale. C’est aujourd’hui la plus longue voie fluviale de Madagascar, d’autant plus vitale qu’elle permet l’écoulement de produits agricoles accessibles par ce seul moyen. Mais au fil des années, le canal s’est ensablé à cause de sa rencontre avec divers affluents. Résultat, les navires ne peuvent plus emprunter les Pangalanes à cause de l’irrégularité des profondeurs car, faute de moyens, le gouvernement malgache a du mal à effectuer régulièrement le dragage de la voie d’eau. Seule les pirogues peuvent encore y naviguer. Le projet de réhabilitation ne se limite pas à la navigabilité du canal. Il englobe plusieurs volets allant du tourisme durable à la préservation de l’environnement. Le Maroc a déjà entrepris le même type d’initiative en Côte d’Ivoire pour la baie de Cocody.