Tourisme durable : de l’indifférence à l’inquiétude et à l’action… enfin !

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Malgré les efforts et les engagements des uns et des autres, le réchauffement climatique n’a pas reculé, bien au contraire. Les climatologues sont désormais très sceptiques sur le point de non retour. Voilà qui devrait nous encourager à jeter tout notre poids dans la balance pour réduire l’impact du CO2. La bonne nouvelle c’est que, enfin, le mouvement s’est mis en marche et qu’il ne devrait plus s’arrêter. Du moins on l’espère…

Les premières évocations du réchauffement climatique généré par l’activité humaine datent réellement de la fin du siècle dernier.

Depuis, cette nouvelle donne de l’évolution de l’humanité a occupé les élites scientifiques et politiques de sommet en sommet et de COP en COP depuis 1992.

La prise de conscience des individus et des entreprises qui est passée du stade de l’indifférence à celui de l’inquiétude et enfin de l’action, a duré plus de 20 ans.

Des initiatives fédératrices, comme celles d’ATR ou de l’événement « Les Palmes du Tourisme Durable » organisé par TourMaG.com et ATD, ont permis de maintenir une actualité durable et de gagner jour après jour des acteurs à cette cause.

La permanence de ce militantisme n’a pas été évidente car, d’un coté, les écolos sceptiques mettaient un doute sur le diagnostic écologique des scientifiques, et de l’autre coté, les « effondristes » annonçaient l’apocalypse finale.

Refonte du processus de production

Cette période de doute et d’hésitation est, semble-t-il, terminée, surtout en analysant les annonces de grandes entreprises comme MSC ou Air France qui entraîneront inéluctablement d’autres entreprises du secteur touristique dans la transition écologique.

En effet, ces sociétés ne sont plus au stade de la « verdisation » de leur activité, mais à une refonte de leur processus de production, de commercialisation et de communication à cause ou grâce à des objectifs de carbone neutre.

Voilà les signes de reconnaissance qui montrent que la mutation verte d’une entreprise est sincère :

– quand les salariés d’une entreprise adhèrent et participent à un nouveau projet

– quand on définit un nouveau poste budgétaire conséquent pour se donner les moyens de ce nouveau projet.

Sans les ressources humaines et financières correspondantes, la volonté affichée est peut-être louable, mais ne reste que de la communication.

Air France investit plusieurs millions d’euros

Observons non pas les déclarations, mais les actions entreprises par Air France :

– le renouvellement de la flotte par des appareils Airbus économisant de 20 à 26% de carburant et donc autant de CO2

– l’implication du personnel navigant dans la recherche des allègements dans les avions, le poids étant l’ami du CO2

– la formation à l’ « écopilotage » permettant la réduction de 2 à 3% des consommations

– une maintenance plus performante

– le remplacement des engins de piste par des engins électriques

– la compensation de 100% des vols domestiques

– la compensation volontaire par des actions de reforestation.

Les moyens engagés pour parvenir à cet objectif de transport neutre en carbone sont de l’ordre de plusieurs millions d’euros.

Cet objectif et les moyens humains et financiers qu’Air France consacre à sa transition sont structurants.

Anne Rigail, la DG de la compagnie, le déclare : « nous voulons être les pionniers et les leaders de la révolution verte du transport aérien ».

Cette affirmation forte n’est pas, bien entendu, motivée par la seule défense de la planète, mais intègre dans le développement des entreprises l’inéluctable transition écologique, symbole et vecteur à la fois de modernité, de progrès et de rentabilité.

Cette approche et ce nouveau challenge que représente la croissance verte allie l’idéologie écologique générationnelle avec un nouveau management motivant, un pragmatisme économique, et un nouveau mode de communication.

Elle signifie aussi : cessons de douter et de geindre, avançons !

Source : Tourisme durable : de l’indifférence à l’inquiétude et à l’action… enfin !