Tourisme – Le luxe résiste à la crise

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TOURISTES

Selon les statistiques du ministère du Tourisme, le nombre de visiteurs a connu une baisse de 20% en 2013. Les recettes sont pourtant à la hausse.
Deux situations contradictoires. En 2013, le nombre d’arrivées des visiteurs non résidents aux frontières s’établit à 196 375 contre 255 942 en 2012, soit une baisse de l’ordre de 22,31%. Le montant des recettes s’élève pourtant à 861,63 milliards d’ariary contre 614,18 milliards d’ariary. Selon les explications apportées par Eric Koller, président du conseil d’administration de l’Office national du Tourisme de Madagascar, cette situation s’explique par la résistance du tourisme de luxe face aux différents obstacles qui ont marqué le secteur touristique.
« Beaucoup d’hôtels de luxe ont eu une saison acceptable. Le tourisme de luxe n’a pas trop mal marché. Certes, pendant la crise, des opérateurs ont appliqué des augmentations pour profiter des arrivées, mais la marge ne pouvait pas être importante, entraînant une hausse importante des recettes », explique ce responsable.
Une autre source auprès du secteur avance que les touristes en provenance de la Suisse, dont le pouvoir d’achat est assez important, sont à la hausse. Les Italiens qui pratiquent généralement le tourisme de luxe détiennent aussi une part non négligeable sur le marché touristique malgache. Ils pourront contribuer à l’augmentation des recettes.
À développer
Selon les statistiques du ministère du Tourisme, 15 à 20% des touristes proviennent d’Italie en 2013. Les Italiens dépensent en fait 1000 euros de plus que les Français pour un séjour de quinze jours. Ils exigent par ailleurs plus de confort au niveau des sites d’hébergement et des transports, et de la qualité au niveau de la restauration.
Pour la Suisse, le nombre de visiteurs est passé de 1,43% en 2012 à 1,63% en 2013. Il existe ainsi un marché de niche dans ce domaine qui mérite d’être développé. L’exploitation de ce domaine engendre d’autres investissements, entre autres l’implantation de grandes chaînes hôtelières, contrairement au tourisme de masse qui entraîne peu d’impacts sur la population.
L’extension du séjour des touristes à Madagascar est un facteur contribuant aussi à l’amélioration de la recette. Les visiteurs étrangers sont restés en moyenne à Mada­gascar pendant une durée de 23 jours en 2013, contre 21 jours pour les années 2009 à 2012. Pour le motif de travail, 53% viennent pour des loisirs ou voyage de noces, 19% pour les affaires, séminaires et expositions et 28% pour des visites de famille ou d’amis.

Source : Tourisme, Le luxe résiste à la crise – Lantoniaina Razafindramiadana