Alimentation durable : l’agroalimentaire se dote d’une charte de bonnes pratiques

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Le 29 juin, le Geco Food Service, référent des industriels sur le marché de la consommation hors domicile, a présenté un document valorisant “une alimentation durable en restauration”. Un outil précieux à l’heure où 10 millions de repas sont servis hors domicile chaque année en France.

Face aux idées fausses qui circulent sur les entreprises agroalimentaires, notamment concernant la qualité de leurs produits, il fallait agir. C’est ce qu’a fait le GECO Food Service, fédérateur d’une centaine d’industriels qui fabriquent et commercialisent des produits et services destinés à la consommation hors domicile (CHD). Cette association, créée en 1976, vient d’éditer une Charte des bonnes pratiques des entreprises agroalimentaires du food service.

Le fil rouge de ce document ? L’alimentation durable. “Car nous travaillons sur des circuits courts et nous proposons des produits locaux”, rappelle Danièle Broutin-Pichat, présidente du comité exécutif du Geco, également directrice Business Unit
 Food Service de Panzani. Un parti pris en faveur du développement durable qui apparaît comme une évidence pour ces industriels, réunis le 29 juin dernier à Paris. “Surtout à l’heure où près de 10 milliards de repas hors domicile sont servis chaque année en France”, souligne encore Danièle Broutin-Pichat.

Présent au débat organisé entre les représentants des industriels membres du Geco, le sociologue de l’alimentation Jean-Pierre Corbeau a expliqué : “Les mangeurs contemporains valorisent l’inscription d’un produit alimentaire dans un paysage, dans une histoire et les savoir-faire mobilisés pour que cet aliment parvienne jusqu’à eux.” Il a parlé “imaginaire” et “territorialisation”, deux mots clés de la “filière du manger” pour “créer la confiance des consommateurs” et même le “ré-enchantement de nos aliments”.

“En moins de deux heures, on peut tracer un produit”

La charte s’articule autour de cinq axes de mobilisation pour les entreprises agroalimentaires du Food Service. À savoir : être acteur du développement des territoires pour une alimentation durable, améliorer la qualité des produits, réduire l’impact environnemental, participer à la réduction du gaspillage alimentaire (le taux de pertes et gaspillages est de 4,5% au niveau de la transformation) et informer les restaurateurs.

Danièle Broutin-Pichat a également insisté sur l’importance de la traçabilité, en prenant l’exemple du blé chez Panzani : “En moins de deux heures, on peut tracer un produit et en 24 heures, on peut identifier le lot du blé et de quel champ il est issu. Ajoutons à cela plus de 19 000 analyses par an chez Panzani et 700 notes de dégustation sur nos produits.” À la veille d’états généraux de l’alimentation, annoncés pour la mi-juillet, la charte du Geco ne pouvait pas mieux tomber.

Source : Anne Eveillard – Alimentation durable : l’agroalimentaire se dote d’une charte de bonnes pratiques