Augmenter la notoriété d’un établissement, acquérir du trafic, accroître ses ventes… Anaïs Khobzi, responsable de la communication du Sofitel Quiberon, présente les différentes facettes de ce métier.
Une jeunesse heureuse entre terre et mer en Bretagne Sud, une adolescence dynamique où les arts prennent une place grandissante (théâtre, danse, organisation de festivals locaux…) et à l’âge adulte, une entrée fracassante dans le monde de la communication : Anaïs Khobzi, aujourd’hui à la tête du service communication du Sofitel Quiberon, n’a jamais transigé sur ses ambitions professionnelles : “À 18 ans, alors que beaucoup se cherchent encore, je savais exactement que je voulais travailler dans le monde de l’hôtellerie.” La jeune femme débute avec des stages au Bon Marché, chez Tissot, pour découvrir l’univers du luxe, puis à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, afin d’assouvir ses envies de travailler sur la communication de crise, liée à l’environnement. Une fois diplômée, elle décroche très vite un poste de chargée de communication web-marketing pour un site d’e-tourisme. “Entre médias traditionnels, influenceurs et réseaux sociaux, c’était le début de l’ère digitale, avec les relations presse 2.0.” Après un passage éclair dans une start-up, elle débarque à la chambre de commerce et d’industrie du Mans. “Là, j’ai appris la communication à 360 degrés”, explique Anaïs Khobzi.
Un métier 3.0
Il y a cinq ans, on vient la chercher pour prendre les rênes de la communication d’un 5 étoiles chez Accor, dans sa Bretagne natale. Direction le Sofitel de Quiberon (Morbihan). C’est au bout de la presqu’île, face à l’océan et dans un univers baigné de lumière, qu’est implanté cet établissement de luxe, qui fait aussi thalassothérapie et spa. Désormais, le community management est au cœur de ses missions. “À l’ère du 3.0, de la concurrence accrue, de l’émergence des nouveaux systèmes collaboratifs, ce mode de communication est tout bonnement incontournable.” Il faut dire que les chiffres de la communication digitale donnent le vertige : plus de 4 milliards d’internautes dont les trois quarts utilisent les réseaux sociaux quotidiennement, près de 9 milliards de mobiles en circulation, dont plus de la moitié sont des smartphones.
Créer du trafic pour développer son audience
Pour Anaïs Khobzi, cela signifie qu’il faut répondre à deux enjeux forts : d’abord informer. “Les réseaux sociaux permettent de développer la notoriété d’un établissement hôtelier. Pour cela, le community manager doit imaginer des stories, mettre en scène les équipements et les services à travers des séances photos et vidéos. Il anime aussi sa communauté et rédige des contenus. Cela concerne l’hôtellerie, mais également la restauration et le spa de notre hôtel.”
Second objectif : vendre. En effet, le community manager crée du trafic pour mieux développer son audience. Comment ? En créant une proximité et un dialogue permanent avec les clients, les prospects, mais aussi les influenceurs. Échanges avec la communauté, réponses aux questions, aux commentaires et aux avis en ligne pour valoriser les expériences clients… Les actions peuvent être multiples, déclinables à l’envi. Ravie d’exercer ce métier, Anaïs Khobzi conclut : “Nous sommes finalement des communicants tout terrain.”