L’ancien secrétaire d’Etat Hervé Novelli veut fédérer les acteurs français du tourisme autour du patrimoine viticole et vinicole.
« J’ai besoin de la mobilisation du monde du tourisme », a lancé ce matin Hervé Novelli, élu président du Conseil supérieur de l’œnotourisme à la fin de l’année 2017, instance dont il avait encouragé la création en 2009 lorsqu’il était en charge du tourisme dans le gouvernement de François Fillon.
Mais après une décennie passée à structurer l’offre sur tous les territoires viticoles et vinicoles de France, il est temps de passer à la vitesse supérieure, ajoute le maire de Richelieu, dans le Val-de-Loire, terre de vignes par excellence. « Le 20 novembre prochain, nous organiserons les premières assises nationales de l’œnotourisme au Palais des Congrès, à Paris », annonce Hervé Novelli. « L’idée, c’est de réunir autour de la même table les territoires, associations labellisées et surtout les acteurs du tourisme pour établir une liste de 20 propositions ».
Des concurrents à nos frontières
Hervé Novelli compte surtout surfer sur les tendances de consommation, qui peuvent profiter à ce pan du loisir en France. « Les touristes raccourcissent leur séjour et le thématisent de plus en plus : cela montre qu’il y a un vrai potentiel de développement. Si nous tardons, nous prendrons du retard sur nos voisins européens » comme la Rioja en Espagne ou la Toscane en Italie, détaille celui qui voudrait doubler le nombre d’œnotouristes étrangers en France d’ici à 2025.
Selon une enquête d’Atout France, 4,2 millions d’œnotouristes venaient de l’étranger en 2017. « C’est trop peu, sur plus de 80 millions de touristes qui ont visité notre pays la même année ».