Lutte renforcée contre l’exploitation sexuelle des mineurs

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Une convention a été signée hier entre le Ministère du Tourisme malgache et l’association ECPAT France (End Child Prostitution And Trafficking) afin d’intensifier la lutte contre le tourisme sexuel à Madagascar.

 Les touristes étrangers ne sont pas les seuls acteurs de l’exploitation sexuelle des enfants dans le tourisme et le voyage. La lutte contre ce fléau considère également les voyageurs locaux, les missionnaires, les hommes d’affaires, etc. d’après le ministre du Tourisme, Roland Ratsiraka. En effet, ce dernier a signé une convention hier avec ECPAT France, représentée par Guillemette Vuillard et Andriamaro Annick directrice du bureau de l’association à Madagascar. Selon les deux parties, cette convention est le signe d’une riche collaboration à venir pour lutter contre l’exploitation sexuelle des enfants dans le tourisme et les voyages, qui se développe à Madagascar. « Cette signature prouve l’engagement de l’Etat malgache à lutter contre cette situation et à agir pour le développement d’un tourisme durable et respectueux des droits des enfants », a soutenu le ministre du Tourisme. A noter que l’ECPAT est une association née dans les années 90 en Thaïlande. A l’époque, ce pays de l’Asie du Sud a subi une forte prolifération de l’exploitation sexuelle des enfants dans le tourisme et les voyages. Une grande campagne de mobilisation est alors née, portée par des professionnels du tourisme qui s’est intitulée ECPAT et signifiait « End Child Prostitution in Asian Tourism ». Peu à peu, ECPAT signifiant aujourd’hui « End Child Prostitution And Trafficking » s’est développé à travers le monde.

Destination de rêve. D’après l’ECPAT, Madagascar est un paradis sur terre qui regorge de merveille, ce qui lui a valu l’appellation « île de beauté ! ». En effet, les attractions touristiques de la Grande Ile ne sont plus à citer. Mais loin de la carte postale idéale, certaines visions laissant parfois un goût amer au voyageur. Il s’agit de très jeunes filles malgaches, parfois très jeunes avec des hommes beaucoup plus vieux, parfois très âgés. « Certaines personnes qui sont revenues de Nosy-Be, pourtant un des endroits les plus beaux sur terre, écœurés du fait de cette situation… Les constats soulignent aujourd’hui que les abuseurs ne sont pas toujours des « Vazaha », mais qu’il y a également des voyageurs malgaches ; et les conséquences pour les enfants et le développement du pays sont terribles », a fait remarqué la directrice de l’ECPAT à Madagascar. Cette association et le ministère du Tourisme s’accordent à dire que la lutte contre l’exploitation sexuelle des mineurs est l’affaire de tous. Pour les deux parties, il faut encourager toute la population à se mobiliser et à signaler pour que les cas soient jugés, qu’il y ait enfin des condamnations et pour lutter contre la tolérance sociale du phénomène et l’impunité.