Première destination mondiale de la thalassothérapie, la France dispose d’une grande diversité de services pour contribuer au bien-être des curistes. Conséquence : ce secteur est très porteur en terme d’emplois, avec près de 60 000 nouveaux collaborateurs chaque année.
50 instituts de soins, 3 000 salariés, 210 millions d’euros de chiffre d’affaires… Le secteur de la thalassothérapie se porte bien en France. Mieux, l’Hexagone fait figure de leader européen. Situés à moins d’un kilomètre de la mer (distance au-delà de laquelle l’eau perd ses qualités thérapeutiques), les centres de soins se retrouvent essentiellement sur l’arc Atlantique, la Méditerranée et la Manche. Si, au départ, la thalassothérapie était centrée sur les problèmes de rééducation fonctionnelle, elle s’est aujourd’hui largement élargie aux activités liées à la forme et l’esthétique. Chaque jour, ce sont entre 100 et 350 curistes qui sont ainsi accueillis en centre de soins. Conséquence : le secteur recherche régulièrement de nouveaux professionnels.
Parmi eux, des hydrotechniciens bien sûr, mais aussi des professionnels en lien direct avec le secteur plus traditionnel de l’hôtellerie. “Alors que la durée moyenne des séjours a tendance à baisser, une nouvelle clientèle de week-end apparaît : celle-ci recherche avant tout la détente et la relaxation”, explique sur son site France-Thalasso, le syndicat national professionnel de la thalassothérapie. Cures anti-tabac, diététiques, espaces de massages et de modelages, ou encore soins beauté… Les demandes sont très variées.
Des centres adossés à des établissements hôteliers
Face à ces besoins croissants et pour des questions pratiques, économiques et de confort, “les instituts de thalassothérapie ont développé le concept de l’hôtellerie intégrée. En effet, les curistes sont pris en charge de manière globale et peuvent ainsi aller librement de leur chambre aux salles de soins et de détente.”
Outre les métiers liés à la santé et au paramédical (kinésithérapeute, infirmière, sophrologue, etc.), il existe une pléiade de missions disponibles. Adossés à des établissements hôteliers, les instituts de thalassothérapie disposent donc d’un large éventail de postes que l’on retrouve dans l’hôtellerie-restauration. On peut naturellement citer les métiers de la cuisine, du plongeur au chef, en passant par le commis ou le chef de partie, mais aussi les métiers de la salle : barman, sommelier ou encore maître d’hôtel. Les centres de soins recrutent aussi dans les métiers liés à la réception, à l’accueil et aux étages (concierge, réceptionniste, responsable room service, lingère, gouvernante, etc.). On retrouve enfin les métiers de la maintenance et de la direction.
Management et animation des équipes
Trois postes sont notamment très prisés dans les instituts de thalassothérapie : l’hôte(sse), le responsable de planning, ainsi que le directeur(rice) de centre.
Le premier métier s’organise autour de trois grandes fonctions : l’accueil des curistes, la gestion du planning et la commercialisation des soins. Un bac pro ou idéalement un BTS tourisme seront fortement appréciés pour intégrer cette fonction. Assez proche, le responsable planning doit ajouter à ses missions celles de chef de service. Management, animation des équipes font ainsi partie de ses prérogatives. Enfin, le directeur de l’établissement est là pour assurer le bon fonctionnement opérationnel du centre, tant au niveau de la relation commerciale, de la gestion du personnel, que des moyens techniques. Parmi les formations menant à cette profession, la licence professionnelle de management des centres de remise en forme, souvent proposée en partenariat avec les lycées des métiers de l’hôtellerie et du tourisme.