Sa propre capacité

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Votre motivation est-elle à toutes épreuves ?
La motivation est propre à chacun. Elle naît d’une simple idée de départ, d’un tempérament aventureux, de l’envie de se lancer un défi, de créer son propre emploi, de s’épanouir socialement et intellectuellement, tout en prenant des risques mesurés.

Les principales motivations des repreneurs sont essentiellement l’envie d’entreprendre, la volonté de développer une affaire existante, le souci d’investir et de rentabiliser un capital, le goût de l’indépendance, la volonté de concrétiser un projet, l’envie de changer de vie professionnelle, l’envie d’être patron, de manager une équipe, la crise de la quarantaine… cela peut très vite s’accélérer suite à un évènement imprévu tel qu’un héritage (qui va permettre de constituer ou compléter son apport), un licenciement, une mutation, une incompatibilité d’humeur avec sa hiérarchie ou un coup de cœur pour une affaire.

Quelle que soit la raison pour laquelle vous vous décidez, prenez bien en compte toutes les contraintes : journées longues, travail physique, rythme soutenu, revenus à la baisse, ressources financières suffisantes, acquisition de nouvelles compétences…

Aspirez-vous réellement à un mode de vie nouveau ?

56% des Français rêvent de créer leur entreprise
mais 60% voudraient être fonctionnaire…

La réussite d’un projet de reprise d’un hôtel ne dépend pas uniquement d’éléments économiques et financiers, mais aussi et surtout d’éléments humains, à commencer par la motivation, la personnalité et les aptitudes des repreneurs. Reprendre un hôtel ne se résume pas à choisir un hôtel et à le développer. C’est surtout choisir un mode de vie nouveau qui doit être cohérent avec ses objectifs personnels, ses contraintes familiales, ses contraintes géographiques, ses contraintes culturels et ses aspirations profondes. La réussite du projet en dépend !

Les métiers de l’hôtellerie sont des métiers extraordinairement enrichissant d’un point de vue relationnel, ouverture d’esprit, rencontre et reconnaissance sociale. Cependant, comme tout métier il y a des contraintes. Que les choses soient claires : lorsque l’on reprend un hôtel, il ne faut pas s’attendre a faire 35 H mais au moins le double. Si vous quittez un poste de salarié avec les conditions classiques d’horaires de travail (35 H par semaine, 4/5 semaines de congés par an, vos soirées tranquilles, tous vos week-end et fériés libres), quand vous serez à votre compte sur une phase de reprise et peut être pendant quelques années, il faut être conscient que vous pourrez difficilement avoir le même confort de vie, car il faudra vous rendre disponible en permanence. Le métier de « patron » d’hôtel, encore une fois est un superbe métier mais tout, sauf un métier dit de « fonctionnaire ».

Etes-vous véritablement «l’homme ou la femme de la situation» ?
Le métier d’hôtelier requiert des attitudes diverses : disponibilité, amabilité, santé robuste, maîtrise des langues étrangères et psychologie. Et, par-dessus tout, le goût du contact avec le client. Un bon gestionnaire doublé du sens commercial a des atouts pour réussir.

Avant de vous lancer et de prendre votre décision,
faites votre bilan par rapport à ces 3 questions.

Quel est l’intérêt de suivre une formation ?

Plus de 50% des repreneurs sont en reconversion.
Le professionnalisme du repreneur est naturellement un facteur clé de réussite du projet.

Cependant, un bon professionnel salarié de l’hôtellerie ne sera pas forcément un bon chef d’entreprise et à l’inverse un bon chef d’entreprise ne sera pas forcément un bon hôtelier.

Le métier de chef d’entreprise hôtelière associe des compétences en gestion, commercialisation, management et connaissance des métiers de l’hôtellerie.

Si ces compétences font défaut, il vous appartient de suivre une formation adéquate. Il est bien évident que pour un hôtel restaurant, si vous êtes en reconversion, vous n’aurez pas forcément le temps de devenir un chef de cuisine confirmé, ni un maître d’hôtel averti et encore moins une bonne gouvernante. Néanmoins une formation ciblée ou un coaching personnalisé vous permettra d’appréhender les exigences de chaque poste et acquérir les méthodes et usages de la profession.

Quel est l’intérêt de prendre un consultant ?
Attention, rechercher une affaire n’est pas une mission facile. La phase de recherche est une étape qui peut vous prendre du temps et vous coûtez cher en frais de déplacement si vous vous dispersez et si vous vous lancez seul sans savoir ce que vous allez réellement visiter.L’idée devra être définie précisément et sa pertinence vérifiée pour minimiser les risques d’échec. Vous ne devez rien laisser dans l’ombre et prévoir dans le détail votre politique de reprise. Vous devrez identifier par ailleurs les atouts et les faiblesses de votre projet. Les professionnels de la transaction vous aideront à trouver l’affaire correspondante, à vérifier la cohérence, à avancer dans vos recherches et éviter des erreurs.

Evitez de vouloir tout maîtriser car toutes les démarches peuvent être très contraignantes. Pour vous éviter le pire et vous assurer d’une bonne reprise utilisez un pilote qui sera bien vous aiguiller, vous informer, vous coacher et approcher la négociation dans son ensemble. Le coût d’un expert sera vite rentabilisé par les nombreux leviers qu’il pourra actionner et négocier.

Y a-t-il des diplômes obligatoires ?
Tout le monde peut reprendre un hôtel, aucun diplôme n’est exigé. Pour un hôtel avec un restaurant ou un bar, il vous sera demandé de suivre une formation afin d’obtenir le permis d’exploitation. C’est un moyen pour les débitants de boissons et restaurateurs de connaître les lois et les obligations auxquelles ils sont soumis dans leur activité et ainsi se prémunir, entre autres, d’éventuelles fermetures administratives, trop souvent dues à une méconnaissance de ces éléments. (Plus d’informations sur le permis d’exploitation)