Comment Madagascar compte relancer son tourisme

You are currently viewing Comment Madagascar compte relancer son tourisme
  • Temps de lecture :4 min de lecture

Clubs, OpenSky, hôtellerie de luxe. A travers une interview, Joel Randriamandrato, le nouveau ministre du Tourisme de Madagascar, nous explique comment l’Île rouge veut relancer le secteur du tourisme.

Joel Randriamandrato, le ministre du tourisme de Madagascar, à Antananarivo, le 16 mars 2019.
© Florian De Paola

L’Echo touristique : comment se porte le tourisme à Madagascar ?
Joel Randriamandrato : Nous avons de nouvelles ambitions pour le tourisme à Madagascar (le ministre a été nommé suite à l’élection du président Andry Rajoelina, le 8 janvier 2019, ndlr). Nous n’avons jamais réussi à reproduire notre performance de 2008 (375 000 touristes, NDLR). En 2018, nous avons accueilli environ 300 000 visiteurs étrangers, dont 40% de Français. 44% de ces touristes hexagonaux visitent notre pays par l’intermédiaire d’un voyagiste. Pourtant, nous sommes persuadés de pouvoir faire mieux. Madagascar a de réels atouts, parmi lesquels le plus précieux d’entre eux : notre patrimoine naturel. Mais nous devons diversifier notre offre.

Avec quels genre de produits ?
Nous avons déjà ciblé plusieurs formes de voyages auxquels nous pouvons répondre. D’abord, les clubs. Un tour-opérateur italien (Alpitour, NDLR) a ouvert un club à Nosy Be qui fonctionne très bien. La demande existe. Nous voulons ouvrir six clubs dans toute l’île, chacun dédié à un marché. Au niveau de la France, le Club Med pourrait être un partenaire intéressant pour Madagascar. Nous voulons aussi développer l’hôtellerie de luxe, en ouvrant une douzaine d’établissements dans des emplacements idylliques. Nous avons également d’autres projets (golf, marinas, …) que nous allons promouvoir auprès des investisseurs étrangers lors d’un grand forum dédié, à Nosy Be, en juin. Car notre stratégie nécessite des investissements conséquents.

Dans quel domaine en particulier ?
Le transport aérien est l’une des solutions. Si nous voulons ouvrir six clubs, nous devrons rénover et moderniser les six aéroports concernés, pour qu’ils puissent accueillir de gros porteurs. Nous misons sur des opérateurs privés, pour lesquels l’Etat jouera son rôle de facilitateur. Par exemple, nous allons adopter une politique d’OpenSky, avec la volonté de séduire les grands hubs internationaux. Nous allons aussi ouvrir le ciel au trafic intérieur. Cela illustre bien l’ouverture que nous voulons apporter à notre politique touristique. Nous sommes ambitieux, nous voulons changer le pays. Pour le tourisme, l’objectif est clair : nous voulons attirer 500 000 touristes par an d’ici à la fin du mandat présidentiel (5 ans, NDLR).

Source : Comment Madagascar compte relancer son tourisme