C’est l’une des questions posées par notre partenaire Next Tourisme aux professionnels français du tourisme. La réponse, graphique à l’appui, vous surprendra peut-être…
Selon une enquête du cabinet d’études Next Content menée en mars 2015, certains monstres sacrés du digital sont craints par les décideurs du secteur privé.
Les groupes qui incarnent des modèles disruptifs, et en forte croissance, jettent particulièrement le trouble. Les plates-formes collaboratives tel Airbnb sont perçues comme “une menace” ou une “très forte menace” par une majorité des répondants (54%). Les grandes centrales de réservation dans la veine de Booking le sont par un professionnel sur deux.
Google et TripAdvisor font moins peur
Paradoxe ou non, Google soucie moins, en général. Les services du géant de la recherche mais aussi ceux des sites d’avis inquiètent un tiers “seulement” des décideurs. Surtout, la moitié des entreprises du tourisme les identifient comme des leviers et des opportunités pour leur activité. Et ce, notamment pour contrer la montée en puissance d’Airbnb et autres Booking, justement.
Des avis toutefois partagés
“Certains acteurs voient Google comme une opportunité de vendre en direct, souligne Stéphane Loire, directeur associé de Next Content. Le géant californien participe effectivement à la désintermédiation”.
Sans surprise, du point de vue des agences de voyages et des voyagistes, il est davantage perçu comme une menace, ajoute Stéphane Loire. Les comparateurs naissants que sont Flight Search et Hotel Finder ainsi que l’inflation des coûts marketing peuvent expliquer leur point de vue.
Next Content a mené son enquête en ligne auprès des décideurs de l’e-tourisme au cours du mois de mars 2015, avec la complicité de L’Echo touristique, mais aussi de etourisme.info et de l’Escaet. Au final, l’échantillon qualifié retenu est composé de 146 décideurs évoluant dans le secteur privé (agences, tours-opérateurs, compagnies aériennes, hébergements de vacances, comparateurs…), et 54 décideurs du tourisme institutionnel.