Les gouvernantes d’hôtel, essentielles pour l’image d’un établissement

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Canet-en-Roussillon (66) Rapides, efficaces mais souvent dans l’ombre, ces professionnelles sont, avec les femmes de chambre, les garantes du bien-être des clients. Rencontre avec Emmanuelle Moya, gouvernante générale à l’hôtel Les Flamants roses à Canet-en-Roussillon.

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Emmanuelle Moya, gouvernante générale aux Flamants roses, soigne les détails.

8 heures : la journée commence pour Emmanuelle Moya, gouvernante générale à l’hôtel Les Flamants roses à Canet-en-Roussillon (66), et son équipe. C’est l’heure du briefing avec les femmes de chambre, qui peuvent être une dizaine lorsque les 90 chambres sont occupées. “J’ai un rôle de chef d’orchestre, détaille-t-elle. Je dois faire le point sur les souhaits de clients et vérifier que tout est en place.”

Emmanuelle Moya a commencé dans le métier à 25 ans, après une première expérience en comptabilité : “J’ai aujourd’hui 52 ans et j’ai fait toute ma carrière aux Flamants roses. L’ambiance est familiale, ce qui me plaît beaucoup. J’ai commencé comme femme de chambre et j’ai grimpé les échelons.” Emmanuelle Moya a suivi l’évolution de l’entreprise familiale “Je me suis adaptée aux nouveau codes, j’ai grandi et progressé en même temps que l’hôtel, qui est passé de 2 à 4 étoiles.”

“Rien ne doit échapper à notre vigilance”

Et de détailler: “Aucun coin de la chambre ne doit échapper à notre vigilance. En quinze à vingt minutes, il faut vérifier la propreté des sanitaires bien évidemment, mais aussi des tiroirs, le dessous des lits et des canapés. Je donne toujours ce conseil aux femmes de chambre : ‘Lorsque vous quittez la pièce, retournez-vous et scannez la chambre du regard. Rien ne doit vous échapper.’ Je tiens à leur faire comprendre que notre rôle est essentiel et je cherche toujours à les valoriser.”

Le smic hôtelier est en vigueur dans la profession. Une gouvernante en fin de carrière peut espérer toucher 1800 € net mensuels. “Pas besoin de diplôme particulier pour devenir femme de chambre, mais un CAP services hôteliers peut être apprécié. En revanche pour devenir gouvernante, il est indispensable de bien connaître le fonctionnement d’un hôtel”, détaille Emmanuelle Moya. Un bac technologie hôtelière ou un BTS de gestion hôtelière sont de bonnes portes d’entrée.

Curieuse, polyvalente, Emmanuelle Moya s’est formée à la relation client et a travaillé huit ans au centre de thalassothérapie de l’hôtel. Son secret ? Faire son travail avec passion et ne jamais compter ses heures.

Source : Dorisse Pradal – Les gouvernantes d’hôtel, essentielles pour l’image d’un établissement