Salaün s’engage dans le tourisme responsable

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Les petits ruisseaux font les grandes rivières, estimeMichel Salaün. C’est donc pas à pas que le PDG du voyagiste éponyme avance sur le terrain du tourisme durable. Le TO-autocariste mène aujourd’hui des actions dans six pays, qu’il partage dans quatre pages de sa brochure.

Tout a commencé en Ouzbékistan, pour soutenir le village d’un guide local. Aujourd’hui, Salaün Holidays en est à sa troisième opération dans le pays, où il soutient un atelier de tissage.

Les danseurs du village : la plupart sont des paysans qui présentent le spectacle en sortant des champs. © Olivier Noyer
Les danseurs du village : la plupart sont des paysans qui présentent le spectacle en sortant des champs.
© Olivier Noyer

De Mada au Pérou

Depuis, le groupe breton s’est impliqué ailleurs : en Inde, il aide deux écoles ; à Madagascar, pour chaque voyageur inscrit à un circuit, Salaün reverse 20€ à l’association Amitiés Madagascar Bretagne (AMB), très active sur le terrain ; au Pérou, il soutient l’activité de tissage de la communauté Amaru ; en Afrique du Sud, il accompagne les élèves d’une école primaire pauvre de Soweto. Toutes ces initiatives ont été auditées et conseillées, notamment sur leur dimension sociétale, par le consultant spécialisé Obget, créé Christian Orofino.

De l’aide, est venue l’idée de rencontre. A Madagascar, par exemple, sa collaboration avec AMB a permis l’organisation d’un circuit entièrement solidaire “Madagascar Autrement”. En Afrique du Sud, les clients de séjour à Johannesburg peuvent visiter l’école aidée, et échanger avec les jeunes du township. “Partout, les clients peuvent devenir acteurs et s’immerger dans ces projets”, assure Christian Orofino.

Au nord Vietnam, les clients ont la possibilité de visiter le village de Xom Ai que Salaün a présenté lors d’un voyage de presse début septembre. “On donne la canne à pêche, pas le poisson”, explique Toan Nguyen, responsable du réceptif Images Travel qui gère cette opération, pour bien distinguer solidaire et humanitaire. Les villageois sont accompagnés afin d’organiser des spectacles traditionnels, préparer des repas, installer des toilettes… L’objectif est qu’ils puissent accueillir des touristes, vendre leurs prestations, gagner de l’argent et “garder leur fierté”.

Membre d’ATR

Dans le prolongement de ces actions, Salaün a adhéré à l’association de TO Agir pour un tourisme responsable (ATR). Avec l’objectif d’obtenir son label,” se perfectionner et aller plus loin dans la démarche”. Il doit auparavant être audité par Ecocert Environnement, qui vérifiera sa conformité au nouveau référentiel d’ATR.

A côté de l’humain, le durable passe aussi par l’environnemental. L’entreprise s’est engagée avec l’association Eco Tree dans la compensation carbone, en finançant au départ la plantation d’arbres pour absorber 15 tonnes de CO².  Au total, Michel Salaün, sans charges importantes, surfe sur une tendance, offre des circuits mieux insérés dans la réalité humaine du pays, et améliore son image.

http://www.lechotouristique.com/article/salaun-s-engage-dans-le-tourisme-responsable,84407